injuste fusillade
En temps de guerre on ne pense pas.
Au moins, maintenant on le saura.
Avoir un avis est interdit
Et peut vous coûter la vie.
Et mon cœur bat la chamade,
Approche, l’heure de la fusillade…
Il fallait que tu fasses comme tout le monde,
Que dans la masse tu te fondes.
Surtout ne pas te faire remarquer,
Si tu avais d’autres idées.
Et mon cœur bat la chamade,
Approche, l’heure de la fusillade…
Mais tu n’étais pas d’accord
ET tu l’as dit un peu trop fort.
Tu n’avais rien fait pourtant,
Tu pensais juste autrement.
Et mon cœur bat la chamade,
Approche, l’heure de la fusillade…
Il n’y a même pas eu de procès,
Tu n’as même pas été jugé.
Des traîtres t’ont dénoncé,
Les soldats t’ont condamné.
Et mon cœur bat la chamade,
Approche, l’heure de la fusillade…
Un mois passé en prison,
Dans le couloir de la mort,
Attendant ton triste sort,
Jusqu’à en perdre la raison.
Et mon cœur bat la chamade,
Approche, l’heure de la fusillade…
Enfin mugissent les trompettes
Et grognent les tambours,
On pouvait croire à une fête,
C’en était une…pour les vautours.
Et mon cœur bat la chamade,
C’est l’heure de la fusillade….
Je ne peux même pas te dire adieu,
On t’a même bandé les yeux.
Je ne peux retenir mes larmes,
Quand retentissent les coups de feu.
Et mon cœur s’est arrêté,
Adieu, mon amour fusillé.
de mikrobuch