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Ecrivains Néopiens
10 juin 2006

pauvre enfant

Petit enfant tu marches sur le sable brûlant.
Mais tu as l’habitude et tu résistes longtemps.
Tu marche vers le puits où vingt personnes sont déjà là,
Mais tu as l’habitude et tu attendras.

Tu as chaud mais tu ne dis rien,
Tu as faim mais tu dis que tout va bien.
Enfin c’est ton tour, tu saisis tes sceaux,
Et tu les descends au fond de l’eau.

Tu es si petit, tu n’as que sept ans,
Mais tu remontes l’eau comme un grand.
Tu es si petit et les sceaux si lourds,
Personne ne t’aide quand c’est ton tour.

Tu prends les sceaux sur ton dos
Et tu avances sur le sable chaud.
Tu rentres dans ta malheureuse tente
Où ta mère et tes cinq sœurs t’attendent.

Elles ont faim et soif et tta mère est épuisée,
Elle est enceinte et ne peut plus se lever,
Ton père voudrait l’aider mais il est mort a la guerre
Vous laissant seuls dans la misère.

Tu sers de l’eau à tes sœurs assoiffées
Et commence à préparer à manger.
Une sorte de gruau, c’est tout ce que vous avez,
Tu en donne a ta mère qui doit manger couchée.

Mais l’enfant n’allait pas tarder
Il n’y avait pas de médecin au village
Aussi, c’est seule qu’elle dut accoucher,
S’armant de tout son courage.

Mais les conditions étaient trop mauvaises
Et la pauvre femme eut un malaise.
Elle s’éteint en donnant naissance
A sa fille dans la souffrance.

Elle laissait ainsi sept orphelins,
En proie a la maladie et a la faim,
Ils vont devoir se débrouiller seuls à présent,
Ils n’étaient que des enfants.

Mais depuis ce terrible matin,
En plus d’être dans la misère,
Ils sont orphelins
Car leur père est mort à la guerre.

L’aîné doit s’occuper de six petites filles,
Il n’a que sept ans pourtant.
Adieu enfance si tôt quittée,
Adieu maman que jamais je n’oublierai…

plude mikrobuch

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